Roxane Thiery – Thiane Biarritz

Rencontre avec Roxane Thiery, créatrice de la marque de prêt-à-porter éco-responsable et éthique, basée sur l’upcycling, Thiane.

Photo Joé Ilunga

Raconte-nous qui tu es Roxane, ton parcours .

Je suis Roxane, j’ai 44 ans. Maman d’une petite fille Théodora (5 ans) Nous sommes installées à Biarritz depuis 2020.

J’ai grandi dans le Nord que j’ai quitté par la suite pour faire mes études Esmod à Paris, où j’ai vécu pendant 22 ans. J’ai travaillé pour différentes maisons de prêt-à-porter avant et après Roseanna (marque que j’avais co-fondée en 2007)

Puis j’ai senti (le confinement aidant) que j’avais envie d’autre chose pour ma fille et moi. Le sentiment d’avoir fait le tour et d’avoir envie de commencer une nouvelle vie/aventure personnelle et professionnelle.

Depuis toute petite, j’ai toujours rêvé vivre au bord de l’eau… C’est chose faite maintenant 🙂

Et je me suis relancée dans l’aventure entreprenariale en créant THIANE, une marque de prêt-à-porter éco-responsable et éthique, basée sur l’upcycling.

A quel moment as-tu commencé à exprimer ta créativité ?

Du plus loin dont je me souvienne, ça a commencé quand j’étais petite pour m’habiller. Je faisais des scènes à ma maman pour qu’elle m’achète certaines pièces comme des Santiags (Haha, je devais avoir 7 ans!) Et j’en passe. Je pense lui en avoir fait voir de toutes les couleurs.

Ma grand-mère m’a appris à tricoter et à coudre. J’ai d’ailleurs eu 2 machines à coudre à Noêl quand j’avais 8 ans, mes grands-parents ne s’étaient pas concertés !!

Photos Joé Ilunga

Comment & pourquoi t’es-tu lancée dans la création de la marque Thiane ?

Les tissus, les recherches de coupes, les formes, les couleurs… le vintage, m’ont toujours fait vibrer, même après avoir passé 20 ans dans la mode (dont je connais tous les aspects, les bons comme les mauvais).

J’ai voulu relancer une marque en faisant les choses autrement, et partir de l’existant (en terme de matières premières).

Je me suis rappelée des montagnes de robracks / échantillons de tissus qui finissaient en cartons dans un coin ou à la poubelle à chaque fin de collection. J’ai appelé certaines marques et showrooms pour leur demander si je pouvais récupérer leurs échantillons.

La petite taille de ces robracks est inexploitable, et tous ces échantillons finissent à la poubelle. J’ai eu envie de les sauver et de leur offrir une seconde vie. Le patchwork s’est imposé comme une évidence. Et j’adore le côte pièce unique qui en ressort à chaque fois, une pièce Thiane est une pièce de votre vestiaire qui ne se démode pas, qui est responsable et qui se transmet <3

Quelles sont tes plus grandes inspirations pour son développement ?

Mon point de départ pour la création a toujours été le tissu et ça n’a pas changé 😉

La variante ici est que je ne choisis pas les tissus que je reçois. Ce sont tous les échantillons triés, assemblés en patchwork qui me donnent envie de créer certains modèles. Le champ des possibles est infini…

Je m’inspire de tout ce qui m’entoure et de ce que je vois, ressens…

Quelle est la partie la plus difficile de ton activité créative ? Celle qui te passionne ?

La partie la plus difficile est de devoir tout mener de front, de devoir jongler entre la créa, le modélisme, la fabrication des modèles en interne, gérer la sous-traitance de certains modèles avec les ateliers, les photos des produits pour le Eshop, sans parler des photos et vidéos pour la création de contenus pour les réseaux, le back-office du site, la comptabilité, la logistique, la prospection commerciale et ça c’est vraiment pas mon fort ! Haha Enfin bref se lever le matin en mode couteau suisse 😉 et bizarrement j’aime bien devoir changer de casquettes parfois.

Et la partie qui me passionne le plus depuis toujours ce sont la créa et les tissus.

Quand je reçois les cartons, c’est Noël !! Et ça fuse dans tous les sens ! On doit être une douzaine dans ma tête à ce moment !

Je rêverais que certains tissus soient plus grands parfois pour pouvoir faire un pantalon, une robe. Et en même temps, cette légère frustration me pousse à sublimer cet échantillon et le mettre en avant sur un patchwork sur lequel je peux passer des heures et des heures jusqu’à ce que je me dise ok c’est bon, je le tiens ! Là je porterai 🙂