Margaux De Fouchier – Paris
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Elle a l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies. On la croit volontiers. Elle se définit comme une ‘compulsive multitasker’. On valide.
Oui, parce que Margaux chante (tout comme notre lovely Julie) : un rêve de gosse. Elle aime aussi la mode, la déco et les voyages (on reconnaît bien là les passions de Lou Lou Love) et elle s’occupe notamment de la communication digitale de la marque Maison Matisse.
Margaux a partagé avec nous son univers et ses valeurs. On a parlé d’upcycling, d’une mode plus éthique et responsable, de marques inspirantes, de sororité et de jolis projets.
Peux-tu te présenter stp ?
Je m’appelle Margaux de Fouchier, j’ai 29 ans, je suis franco-américaine et parisienne depuis toujours. Très curieuse et passionnée, j’ai l’impression d’avoir déjà eu plusieurs vies ! Chanteuse, avec un album intitulé « Instantanés » (en référence à la photographie), en français, sorti chez Universal, puis un second projet en anglais, cette fois-ci en auto-production. Cela après (et pendant !) des études de photographie. Puis la vie m’a amenée à faire une pause essentielle pour profiter et prendre soin de ma famille.
Vestiaire Collective est venu me chercher afin que je devienne leur Head of Social, ce que j’ai été pendant 2 ans et demi, et maintenant je suis freelance dans le même domaine (direction artistique et stratégie de communication digitale) notamment pour Maison Matisse.
Quel était ton rêve de petite fille ? Et as-tu l’impression qu’il te nourrit encore aujourd’hui ?
Je rêvais d’être chanteuse ! J’étais vraiment passionnée par le chant. J’étais au conservatoire et j’avais horreur des cours de solfège, mais je jubilais à la chorale. Je passais ma vie à chanter à la maison, et dans la voiture, j’obligeais mes parents à mettre le volume à fond. Mais… j’étais aussi très timide. J’ai fait du théâtre, du piano mais c’était toujours compliqué de jouer devant d’autres personnes. Être chanteuse pour moi, c’était vraiment un rêve « d’enfant ». Mais je crois aussi que lorsqu’on est passionné, sincèrement amoureux d’un univers, on attire certaines énergies…
J’ai eu la chance inouïe de transformer mon rêve en réalité, et j’ai mis beaucoup de temps à le « réaliser ». Néanmoins, un rêve qui se réalise n’est pas sans épreuves, et il me nourrit encore aujourd’hui car il m’a aussi énormément appris.
Ton style vestimentaire en trois mots ?
Féminin, confortable, éclectique.
Photo Alix de Beer
Quels sont tes incontournables du moment ?
Un maillot de bain « Éco-responsable » (Vanessa Sposi pour n’en citer qu’un), des lunettes de soleil et de la SPF (Sun Protector Factor, ndlr) 30 (Thomsen Beauty) ! Du moins… Jusqu’à mon retour à Paris, où un jean taille haute Levi’s, une paire de sandales Michel Vivien, une veste d’homme raccourcie par Atelier Arya, et un sac Simon Miller, restent mon uniforme de rentrée.
Sac Simon Miller.
Quelle approche as-tu de la Slow Fashion ?
J’essaie de faire partie de ce mouvement le plus possible. En tout cas, j’y suis très sensible. Évidemment, je ne suis pas encore irréprochable, mais j’y travaille. J’ai conscience d’avoir fait partie du problème pendant longtemps, et qu’il faut impérativement aller vers une consommation beaucoup plus réfléchie, pérenne, responsable, éthique.
Je n’achète plus de manière impulsive, je succombe rarement aux effets de mode et préfère vraiment m’offrir des pièces intemporelles, que je compte toujours garder des années.
J’« upcycle » un maximum mes vêtements : je fais appel à un service de couture pour retoucher les pièces qui ne me vont plus. Je privilégie les matières naturelles et les plus éco-responsables possibles. Pareil pour les conditions de travail, les chaînes de production, de fabrication… Je fais mes recherches, je me renseigne autant que possible, et j’évite les marques aux critères déplorables. J’aimerais pousser ma démarche un peu plus loin, et à ma façon, notamment en échangeant sur ces sujets avec des personnes bien plus compétentes et leur donner la parole afin d’éveiller davantage la curiosité sur tout cela, de faire connaître davantage d’initiatives éco-responsables, et de pouvoir guider tous ceux qui comme moi, veulent changer leurs habitudes de la bonne façon sans que cela fasse peur. De façon ludique, simple, et bienveillante, on peut changer les choses.
Chez Lou Lou Love – et ça tombe bien – on a vraiment la même vision de la Slow Fashion. Cette consommation plus réfléchie et éthique – dont parle Margaux – gagne aussi nos dressings !
As-tu hérité d’une pièce dont tu ne sépareras sans doute jamais ? Raconte-nous son histoire.
De ma maman, une veste YSL très années 80, avec de larges épaulettes, plutôt cintrée. La qualité est superbe, elle n’a pas bougé, et je la porte depuis mes 20 ans, sans me sentir déguisée. Elle habille n’importe quelle tenue. J’adore l’idée qu’elle traverse les générations et les modes de manière intemporelle. Mais il y a quelques autres pièces dont j’ai héritées de mes parents, que je porte moins, mais dont je ne me séparerai pas pour toute la valeur sentimentale qu’elles ont, toute l’histoire qu’elles racontent de façon très personnelle. Un vêtement a tellement de souvenirs.
Ton dernier achat coup de coeur ? Ton prochain ?
Une table basse sur Selency et un livre de Christian Bobin. Le prochain sera sans doute une pièce vintage ou de seconde-main chez Lucia Zolea, Imparfaite, ou Resee. Ou un costume de chez Admise Paris.
Une pièce dont tu rêves ?
Une pièce de chez Khaite NY, un trench 1/Off, une cruche ou un fauteuil Maison Matisse…
As-tu une journée type ? Si oui, laquelle ?
J’ai la chance d’avoir des journées/semaines qui ne se ressemblent pas, et de pouvoir, de plus en plus, les adapter au rythme dont j’ai besoin (j’ai décidé de m’écouter davantage pour plus d’efficacité !).
Je dirais qu’elle démarre en tout cas avec un grand café et une petite session de lecture/écriture, j’écoute la radio en me préparant, puis j’alterne entre rendez-vous, sessions de travail pour mes clients, shooting ou événements, puis retrouvailles avec mon amoureux ou des amis… C’est un rythme dense, intense, mais qui me fait vibrer, à condition que je ne m’oublie pas.
Le confinement m’a fait réaliser que j’avais tendance à vouloir tout faire alors que j’ai également grandement besoin de « temps calmes » pour prendre du recul et être plus inspirée, plus impliquée, meilleure dans ce que je fais. Cela ne m’empêche pas d’avoir quand même toujours envie de tout faire, et j’en suis très heureuse. Je navigue entre plein d’univers différents dans lesquels j’apprends énormément. Ce n’est pas toujours évident mais j’ai le sentiment d’y arriver de mieux en mieux, et que tout cela se transforme petit à petit en une expérience de vie très riche et dont je suis très fière.
Néanmoins, depuis la rentrée, il est difficile de trouver le juste milieu entre les promesses faites à moi-même lors du confinement et la réalité du quotidien, des sollicitations, des engagements… Être à son compte a aussi son lot d’inquiétudes, de remises en questions et de dépassement de soi. J’ai des journées très chargées entre les différents sujets que je maîtrise ou que j’explore, entre mes clients, mes projets personnels, qui ont aussi pour but de se rejoindre, d’une manière ou d’une autre. J’ai beau être beaucoup en vadrouille, je pose mon bureau un peu partout là où je vais, et pense toujours au « travail ». C’est là que la balance entre déconnexion et ambition est difficile à garder !
La femme qui t’inspire ? Que signifie ‘être femme’ pour toi ?
Impossible de n’en choisir qu’une ! Je dirais toutes les femmes qui sont mères, qui ne le sont pas, qui voudraient l’être, qui arrivent à conjuguer plusieurs vies en une seule. Pour moi, c’est la somme des femmes qui m’entourent (de près ou de très loin) et qui SE soutiennent, qui m’inspire. C’est la sororité, la solidarité, entre femmes – mais entre femmes et hommes aussi.
Être femme, c’est la force des convictions, le pouvoir de la féminité, l’envie d’abattre les idées reçues. C’est se donner les moyens de ses ambitions avec courage et témérité, et c’est les transmettre avec l’importance de la curiosité et de la bienveillance.
Tes projets à venir ?
Je sors tout bientôt mon nouveau site sur lequel je travaille depuis quelques mois, qui aura vocation à être une plateforme plus ouverte qu’un portfolio et qui sera accompagné d’une newsletter. J’y mettrai toutes mes créations, mes inspirations, mes collaborations, tout ce qui me tient à coeur, m’interpelle, m’émeut, m’anime. J’y inviterai aussi des personnes de tous horizons à me parler de thèmes récurrents qui me tiennent à coeur.
Je continue également mon travail en tant que freelance, mes collaborations avec les marques, et la musique commence à sérieusement me manquer. J’aimerais beaucoup repasser du temps avec mes acolytes pour écrire, chanter, produire… Donc je vais m’y remettre ! 😉
Photo Alix de Beer
Lou Lou Loves : L’été 2020 de Margaux ! Mentions spéciales pour la Villa Benkemoun, en Provence, et l’hôtel ME à Ibiza. Les draps rayés Bonsoirs – collection Club Vacances – et ces sandales dorées de chez Rivecour, pour prolonger l’été !
Mille mercis Margaux !
With love from Lou Lou,
Marion
xxx
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