Maria Lenskjold – Copenhagen

Je l’avoue. L’Europe du Nord me fascine. Est-ce que ce sont mes racines anglaises qui me font de l’appel du pied ?  Ce besoin de “quirkyness”, de “hickle-dee-pickle-dee” (I know les anglo-saxons sont totalement bizarres) ….. voire de désinvolte même, de coup de pied dans la fourmilière bien rangée … Non, sur ce dernier point, je pense que nous sommes tous unanimes. C’est juste humain. 

Et bien outre la chaleur (okay et la nourriture) qui me retient de toutes ses forces dans le Sud de la France, je vivrais bien ‘là haut’, ne serait-ce que pour croiser plus régulièrement des personnes atypiques comme Maria Lenskjold, une artiste visuelle danoise qui créé intuitivement des objets du quotidien d’une rare sensibilité,  parfaitement surprenants. 

Ce n’est pas grave : Lou Lou Love est là pour ça ! Ramener des bouts de vie d’ailleurs, partout où l’on vit : l’Interview de Maria a été traduite de l’anglais au français de sorte à ce que vous ne perdiez pas une miette Lovelies. Belle Lecture. 

Photo The Ode To

Peux tu te présenter ? 

Je m’appelle Maria Lenksjold, je suis née en 1981. Je vis à Copenhagen avec mon compagnon et nos deux enfants. J’ai poursuivi mes études au Royal Danish Academy of Fine Arts, dont je suis sortie diplômée d’un MFA. 

 

 

 

A quel moment de ta vie as-tu commencé à créer ? 

 

J’ai toujours été une âme créative ! Je n’ai pas de souvenir de moi sans présence créative. Lorsque j’étais enfant et que je m’ennuyais ma mère me disait de dessiner … je n’ai jamais arrêté de créer depuis que je suis toute petite. 

 

Photo Mr Larkin

Quand et où te sens-tu la plus créative ? 

Tout le temps et partout ! hahah 

Qu’est-ce qui t’inspire ? 

La nature, l’espace, la science. Les livres, les films, les rêves mais aussi les souvenirs d’endroits et de textures – beaucoup ! 

Photo Mr Larkin

Quelles sont tes principales influences artistiques ?  

Les ‘vieilles choses’ je suppose hahah – j’adore aller au National Museum. Je puise beaucoup d’inspiration dans les techniques anciennes. J’aime beaucoup l’art contemporain aussi, mais il m’amuse plus qu’il ne m’inspire. 

Photo Mr Larkin

Quelle femme t’inspire le plus et pourquoi ? 

Toutes les femmes de ma famille sont super créatives et m’inspirent ! Mais si je devais en nommer qu’une, je dirais ma grand-mère. Elle savait profité pleinement de chaque chose, d’un vieux drap elle créait une robe fabuleuse, de son jardin elle mettait au point une cuisine radieuse. De retour de promenade, elle faisait des jolis bouquets des fleurs ramassées en chemin. Mes grand parents faisaient très attention à leur dépense quotidienne, de sorte à pouvoir inviter toute la famille en vacances ensemble ou faire une énorme fête dans leur jardin durant laquelle nous chantions, jouions à pleins de jeux … et mangions jusqu’à pas d’heure ! 

Quelle est ta tenue de travail idéale ? 

Un tablier ! Je me salis beaucoup tout le temps. J’en ai un très beau de chez Labour and Wait  , il est solide et donc durable avec de grandes poches, très pratiques pour ranger mes outils et mon téléphone. Côté vêtements, je porte un t-shirt et un pantalon loose taille haute Le Laboureur – pour homme à l’origine, mais la coupe est top ! – pour maximiser le confort. 

Un outil indispensable dans ton atelier ? 

Mes mains ! 

Comment travailles-tu ? 

Je travaille toute la matinée et jusqu’au moment où je dois récupérer les enfants. Je travaille debout ou assise, en écoutant un podcast littéraire, de la musique ou un programme radio scientifique. La musique je l’écoute essentiellement à la maison car j’aime l’écouter fort. Je travaille dans un atelier partagé en ce moment. Avant j’étais seule et cela me manque beaucoup, j’espère trouver un nouvel espace cette année.  

Le temps que je passe sur une création varie vraiment d’un projet à l’autre, cela peut me prendre d’une semaine à quatre mois. 

 Photo Mikael Lundblad 
Styliste Linnea Salmen

Quelle est la partie la plus difficile de ton travail ? Et celle que tu préfères, te passionne ? 

Je pense que le fait que je dois rentrer de l’atelier à la maison est la partie la plus difficile pour moi. Je travaillerais non-stop si je pouvais. Mais je pense qu’un final c’est quand même une bonne chose. Depuis que j’ai des enfants, je travaille de façon plus concentrée et structurée car mon temps est beaucoup plus limité qu’avant. 

As-tu une pièce, un projet coup de coeur ? Un projet à venir ?

J’ai participé il y a quelques temps à une exposition au Musée d’Art et du Design Danois dont le thème était la maison.

J’ai crée un autoportrait à partir de gros morceaux d’argile qui reprenaient mon poids plus de ma fille qui, à l’époque, était encore un bébé et toujours accrochée à mon cou. Le tout était empilé sur une chaise entouré d’une corde afin d’immobiliser les morceaux d’argile. La chaise avait été chinée par mon mari en Suède (il est suédois), c’est un design mid century, typique de là bas. Nous l’avions restauré ensemble et j’avais crée un tissu imprimé pour l’assise. C’était une pièce très personnelle mais aussi très esthétique. 

With love from Lou Lou, 

Alexis

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