
On The Wild Side – Bordeaux
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Fondatrice de On The Wild Side
Anne Sophie c’est cette force tranquille que l’on aimerait avoir à ses côtés au quotidien. Avec elle, zéro problèmes, que des solutions. Une vraie source d’inspiration, surtout lorsqu’on est soi même entrepreneuse.
Si j’ai voulu vous présenter son portrait chez Lou Lou Love en ce début d’année c’est parce qu’elle représente parfaitement l’idée que je me fais de notre avenir, l’avenir tel que je voudrais qu’il soit : Slow. Respectueux de la nature, des femmes, de soi même, et par ricochet, très important, des autres.
On The Wild Side, marque de cosmétiques holistique, respectueuse de notre peau et de la planète, 100% naturelle et issue de cueillettes sauvages, représente à mes yeux LE parfait engagement.
Qui plus est, aujourd’hui composée d’une huile démaquillante, d’une crème de jour, et d’une huile de soin, la marque souhaite créer le prochain produit avec Nous. N’attendons plus pour nous impliquer, rendez vous sur la page Instagram.
En attendant, rencontre dès à présent avec sa fondatrice, une femme libre, sensible et – comme ses produits – 100% authentique.
1/ Peux tu te présenter stp ?
Anne Sophie, j’ai 39 ans, je suis nouvellement installée à Bordeaux, nous sommes arrivés de Paris il y a deux ans maintenant. J’ai trois enfants de 7 ans, 4 ans et 1 an et demi. Professionnellement, j’ai fais toute ma carrière dans les cosmétiques. Voilà, passion des cosmétiques, j’ai travaillé chez l’Occitane d’abord pendant cinq ans puis chez L’Oréal dans la division Luxe pendant sept ans. Je me suis toujours occupée de la partie marketing développement, donc vraiment tout ce qui est développement de marque, développement de produits. Et en arrivant à Bordeaux, une envie, une envie d’autrechose, la renaissance : le nouveau projet entrepreneurial On The Wild Side.
2/ Comment est née ton envie d’entreprendre ?
Je pense que j’ai toujours eu l’entrepreneuriat en tête. Mon arrière grand père était entrepreneur, il avait crée une société d’ennoblissement de tissus, c’est à dire travailler des tissus pour les rendre plus nobles, travailler des velours, des plissés … puis l’entreprise a grossi, grandi … donc je pense que ça m’a toujours marqué, de partir de rien et puis de créer des aventures, voilà, entrepreneuriales. Et puis dans ma vie, j’ai eu une envie de création vraiment hyper forte, qui était en moi et qui a eu besoin de sortir à un moment donné. Alors je le sentais, je ne savais pas forcément où, comment orienter cette envie de création et en fait le déclic ça a été vraiment la lecture d’un livre, qui s’appelle ‘Impliquons Nous’ d’Edgar Morin, (Ndlr : je l’ai lu grâce à Anne Sophie, foncez, il est simple, concis et fait drôlement réfléchir) dans lequel il disait que l’on peut chacun, dans son domaine de compétences, être acteur du changement, et participer à cette transformation aujourd’hui du système pour un monde plus bienveillant, plus responsable, plus humain. Ca correspondait vraiment aux convictions que j’avais à ce moment là et qui résonnaient fort en moi. Je me suis dis, finalement ça fait plus de douze ans que je suis dans les cosmétiques, je sais créer des marques, des produits, lançons nous dans l’aventure de créer des produits qui soient plus responsables, au niveau des formules, au niveau des packagings, dans la manière globale de concevoir la manière de faire des cosmétiques et de consommer aussi la beauté.
Ma démarche n’est pas d’être ‘réactive’ aux attentes consommateurs, c’est d’avoir une vision engagée de comment on peut apporter une nouvelle manière de consommer la beauté. Ce qui est assez différent dans la démarche (ndlr : par rapport à certaines marques de grands groupes)
Chaque dimension est vraiment réfléchie pour se dire ‘est ce que ça a du sens ce que l’on fait, c’est quoi notre impact..’. En fait je crois beaucoup à la ‘responsabilité’, que ce soit des grands groupes, des entrepreneurs, même du consommateur à un niveau individuel, et ce dans chacun de nos actes.
Photo Stella Berkofsky
3/ En quoi devenir entrepreneuse a changé ta vie ?
Je pense que le fait de passer dans le monde de l’entrepreneuriat, je me suis rendue compte déjà que l’on pouvait avoir plusieurs vies dans une vie et ça je trouve ça génial, c’est que rien n’est figé en fait et que c’est beaucoup une question d’envie, de volonté, d’oser aussi dépasser ses freins. Le champ des possibles est immense, souvent on a l’impression qu’il y a une route toute tracée devant soi alors qu’en fait, il faut regarder autour de soi. C’est les rencontres aussi, j’ai jamais rencontré autant de personnes et noué de liens hyper forts professionnellement que depuis que je suis dans l’entrepreneuriat et ça je trouve ça génial. Avant j’étais dans un milieu très fermé, on oublie de sortir de l’entreprise, alors que je pense que c’est une grande source d’inspiration et de développement.
4/ Quel est/ a été le challenge le plus difficile que tu as (eu) à relever ?
Des rebondissements, des difficultés, des aléas, ça il y en a qui arrive à longueur de temps. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est le fait que quand j’ai lancé mon projet, je suis tombée enceinte en même temps et c’est vrai que j’avais tendance à me dire, ‘c’est un grand projet à la fois’. C’était ma philosophie de vie. Et là j’en ai eu deux ! (rires) Et bizarrement je me suis dis ‘qu’est ce qui fait sur le papier que je ne pourrais pas le faire ?’. J’en suis arrivée à me dire que c’était moi qui me mettais mes propres limites et que si on veut faire avancer le monde et montrer, en temps que femme, que l’on peut aussi vivre sa vie de femme et en même temps entreprendre des grands projets, c’est à nous aussi de s’adapter et de trouver des solutions. Donc j’ai fais les deux en même temps. Et ça c’est hyper bien passé. J’aurais jamais pensé, parce que, c’est mon mantra dont on parlera toute à l’heure, mais je suis convaincue que la plus grande force de l’Homme, c’est la capacité d’adaptation. On a en nous des ressources insoupçonnées pour s’adapter aux situations, à nos environnements, aux changements, et ça c’est une force, ne serait ce qu’animale.
Moi : Penses tu que ce soit en fonction des personnalités ?
Anne Sophie : Moi je pense qu’en fonction des personnalités on va la chercher ou pas, mais on a ce coté animal et instinctif en nous. Après, il faut y croire bien entendu.
Je pense aussi par ailleurs que j’arrive à un stade de ma vie où je n’ai plus rien à perdre, rien n’est grave en fait. On peut rebondir.
(Ndlr : C’est à ce moment là que je me dis que je devrais transformer ces interviews en podcast, parce qu’il y a tellement de choses à dire, tellement d’idées à développer)
5/ Quelle est la partie que tu préfères dans ton travail ?
La partie que j’aime vraiment, c’est tout ce qui est lié à l’image. J’adore le visuel, j’adore l’image, j’adore les émotions qui sont transmises par l’esthétique. Faire des photos par exemple, j’adore ça.
C’est toi qui fais les photos ? Alors ce n’est pas moi qui fais les photos en tant que telles, mais je m’occupe de la direction artistique des images. Je trouve ça génial de pouvoir créer des univers.
Comment fais tu pour veiller à ce que ton regard soit parfaitement transformé en images par d’autres ? C’est assez instinctif en fait, en fonction de ce que j’aime, de qui me parle, m’émeus. Je sélectionne les personnes avec qui je travaille en fonction de leur univers, il faut qu’il corresponde parfaitement avec ce que j’essaie de transmettre. C’est aussi beaucoup une histoire de rencontres, avec Aurélie (Lécuyer) par exemple, je pense que le projet lui a aussi parlé, on a le même profil, les mêmes âges, des enfants etc, une même approche et philosophie de la vie..un feeling, une connexion se crée. Ce sont des chouettes rencontres.
( Audrey Fitzjohn, Anne Sophie, Aurélie Lecuyer )
6/ Tu es maman. Quels sont tes secrets pour être le plus organisé possible? As tu eu des appréhensions à ce niveau avant de te lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?
Je suis à la fois très organisée dans les grandes choses, dans l’organisation générale on va dire, et en même temps j’apprends à lâcher prise sur certaines choses qui n’en valent pas la peine. Avant j’étais peut être dans l’over-control pour compenser le fait de pas être là et tout, et en fait, je pense qu’avec l’arrivée du troisième, tu es aussi obligée de faire le tri et de reconnaître qu’il y a des choses qui ne sont vraiment pas graves, j’ai oublié de faire le goûter par exemple..il va s’en remettre (rires)… et voilà de reconnaître que ce n’est pas que je sois une mauvaise mère, c’est juste humain en fait.
Ma mère, qui avait une pharmacie et qui bossait beaucoup, m’a toujours inculqué depuis toute petite que c’est plus important de privilégier la qualité à la quantité, je pense que ça m’a aidé aussi à déculpabiliser de mes enfants. Je pense que c’est ça aussi qui est hyper important au-delà de l’organisation. C’est quelque chose qui m’a complètement libérée.
C’est sûr que le métier d’entrepreneur est super prenant, donc tu peux être amenée à travailler le weekend, les soirs, mais je me dis que je suis contente aussi de le faire pour eux, car je me dis que c’est une inspiration, qu’ils voient que tout est possible. Après, je pense qu’il est important malgré tout d’arriver à protéger sa vie de famille aussi dans l’entrepreneuriat. On y met beaucoup de passion, et la passion ça peut être dévorant aussi. Je trouve important de créer une bulle avec eux, de garder un bon équilibre, pour moi également, pour décompresser avec ma famille. Je ne travaille jamais quand ils sont là par exemple. Le weekend – sauf quand j’ai des événements – c’est hyper privilégié.
Le message que je voudrais faire passer c’est que des appréhensions on en a tous. Ca m’a appris aussi à me dire oui ok la peur, mais c’est une émotion normale. On a tous des peurs. Il n’y aurait pas d’entrepreneuriat sans risque, sans peur, c’est plus d’aller chercher justement à dépasser ses peurs, trouver le courage… L’entrepreneur pour moi c’est quelqu’un de courageux et c’est ça que je trouve vachement chouette aussi et qui m’a beaucoup appris sur moi-même. On a plein de ressources qu’on ne nous a pas forcément appris à regarder, ou à développer, et je trouve que du coup, par la force des choses, l’entrepreneuriat ça te pousse aussi à ça. Des appréhensions il y en a tout le temps en fait, tu es tout le temps dans l’inconnu, tu lances, tu passes la prochaine étape, puis la prochaine et ainsi de suite, avec des défis en continu, au quotidien. Il faut savoir l’accepter, ou pas. Tout le monde n’est pas fait pour ça non plus. Il faut vraiment avoir envie, et croire en ce que l’on fait.
7/ Un conseil ou un mantra à transmettre ?
L’un de mes préférés : Aide toi et le Ciel t’aideras. Dans le sens où, je ne pense pas qu’il y a de projet qui réussisse sans beaucoup de travail, c’est beaucoup d’investissement, et après il faut y croire. Il y a la petite étincelle aussi qui viendra…
Moi : Rester positif aussi non ?
Anne Sophie : Oui, tout le temps.
Moi : Tu es quelqu’un qui a l’air tout le temps positif !
Anne Sophie : Oui c’est chiant hein ?!? Rires
Moi : Mais naaaan ! C’est enivrant ! Une petite dose d’Anne Sophie et ça repart !! (Rires.)
Anne Sophie : Je pense que oui, c’est une chance, et je me rends compte que c’est une chance de dire qu’il faut tout le temps voir les choses de manière positive. Alors ça se fait assez naturellement, je ne sais pas si je l’ai travaillé avant ou quoi … non, je pense que j’ai toujours été comme ça. Je dis pas que de temps en temps j’ai pas des coups de mou etc mais je trouve que la vie reprend toujours le dessus. Il faut savoir prendre les étapes les unes après les autres.
Il y a un truc que j’ai appris aussi avec l’entrepreneuriat, contrairement à mes précédentes expériences en entreprise ‘grand groupe’ où mes objectifs n’étaient pas du tout les mêmes, c’est de laisser la place à l’inconnu, à la surprise, au fait qu’il y a des opportunités qui vont arriver…il faut faire confiance aussi dans ce que la vie peut t’apporter aussi. Evidemment cela n’arrive pas si l’on reste chez soi, il faut avoir Envie, la montrer…. Si tu donnes, tu recevras en retour, tout naturellement.
8/ Ton « work code » style?
(Cette question, tout d’un coup après toutes les réponses d’Anne Sophie, m’apparais comme étant totalement superficielle … On rit, en tentant de trouver quelques détails à lister.)
Moi : Je t’ai vu suffisamment de fois maintenant pour savoir qu’il y a des petites choses que tu aimes en particulier.
A.S : Ah ouais ? Tu dirais quoi toi ?
Moi : Je dirais, je crois que je t’ai tout le temps vue avec des vans, je crois que je t’ai toujours vue en jean…ah peut être pas à la soirée d’Anne Sophie (Nebout – Inside Closet) ou de Morgane ( Guyon – Les Officieuses, Agence L’Instinctive)… mais si en fait ! Tu es très jean en tous cas.
A.S : Oui, je suis très jean.
Moi : Tu as toujours une maille un peu douce… même en été, tes vêtements respirent la douceur, tant dans les coloris que les matières.
A.S. : Oui exactement, alors justement par rapport à ça tu vois, je ne porte jamais d’imprimés, jamais. Je peux pas te dire pourquoi mais pour moi c’est … trop…
Moi : Busy ?
A.S : Ouais….nan, c’est juste pas moi. Jamais de choses trop colorées non plus. C’est pas moi. C’est toujours dans la douceur. Et je suis très sensible aux matières, je pense que ça vient aussi de cet héritage de mon arrière grand père, ça et les coupes.
Moi : Oui, qualité plutôt que quantité, on le sent bien.
A.S. : Oui carrément, je ne suis pas dans les tendances. J’adore les filles qui s’habillent comme ça, mais non, je suis plutôt dans la matière et le confort. Ca a beaucoup changé en arrivant à Bordeaux ça, je suis sur mon vélo une heure par jour, il était nécessaire de trouver des tenues un peu confort.
Moi : Oui enfin je te rassure, ‘confort’, mais pas au sens péjoratif du terme, ‘voilà je suis en jogg’.. Rires. Plutôt dans la douceur toujours, dans le cocooning, un peu comme tes produits…
A.S. : Oui tu me sens pas relâchée !! Rires. D’ailleurs je ne Supporte pas les joggings à la maison. C’est interdiction pour tous !! Rires
9/ Une (La) femme qui t’inspires (le plus)
Ma grand-mère, j’ai toujours été très proche d’elle. Et physiquement, et au niveau du caractère. Elle a toujours été un peu mon mentor, une femme qui a toujours été hyper courageuse. Elle voulait faire des études, son père ne voulait pas. Elle voulait être médecin, son père ne voulait pas. Elle a quand même continué à batailler, donc elle a réussi à être pharmacienne. Elle a toujours voulu travailler et en même temps elle a eu cinq enfants, elle a aussi vraiment vécu sa vie de mère. Une personne d’une grande sagesse, qui réfléchissait tout le temps. Elle a vécu jusqu’à 101 ans et elle continuait à se dire ‘mais où va le monde’, dans le bon sens du terme, elle voulait comprendre. Très philosophique, et en même temps, très élégante. Une jolie personne quoi.
Moi : Ah les grand mères …
A.S. : C’est important les grand mères hein ?
Moi : Ah c’est hyper important, c’est assez impressionnant ce qu’elles peuvent nous transmettre.
Audrey Fitzjohn, photographe, styliste et auteur freelance, ‘femme inspirante, généreuse et sincère, qui se respecte autant qu’elle respecte les autres’ le visage de On The Wild Side.
10/ Tes projets à venir ?
Des projets à venir ? Euh oui… tout le temps partout j’ai envie de dire Rires. Non, là à court terme c’est de prendre des vacances pour les fêtes. (NDLR nous nous sommes vues peu de temps avant les vacances de Noel) On va partir à la montagne nous ressourcer, ça va vraiment nous faire du bien. Se retrouver dans des grands espaces et tout, ça ressource énormément.
Gratitude, love and tons of admiration Anne Sophie, merci Xx
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